Au fait, c'est quoi, au juste le « Grand chelem »?
  L'expression « Grand chelem » n'est pas née avec le tennis. Elle date de 1938. Cette année là, un grand rouquin eut l'idée d'essayer de gagner les quatre grands tournois internationaux qu'il connaissait, à savoir les championnats d'Australie, de France, de Grande Bretagne et des États-Unis. Il s'appelait Donald Budge et il venait de gagner justement Wimbledon et Forest Hills l'année précédente.
Voici ce qu'il raconte :« J'ai regardé les livres d'histoire, et j'ai vu que personne n'avait jamais remporté les quatre grands tournois majeurs la même année. Ni Tilden, ni Borotra, ni Cochet, ni Lacoste, ni Perry. Je commence donc l'année avec cette idée en tête. Et en Australie, je ne perds pas un set ».
Voilà donc notre rouquin sur la route de l'exploit, et c'est pour lui que le journaliste américain Allison Danzig inventera l'expression «Grand chelem » à la fin de cette fameuse année 1938. Donald Budge remporte en effet sans trop de problème les quatre grand tournois en question, plus la coupe Davis avec l'équipe des États-Unis, et tout le reste. Budge ne perdit pas un match officiel de la saison, et l'expression «Grand chelem » signifiait bien dans son cas ce qu'elle voulait dire : il n'avait rien laissé aux autres...

Si Donald Budge pense à gagner ces quatre tournois, c'est que les quatre pays en question ont été les seuls à gagner jusqu'à cette époque la fameuse coupe Davis. Les grands champions dont il cite les noms ont tous été de très grands joueurs de coupe Davis.  Les voyages commencés au début du siècle pour conquérir ce trophée,  ont en effet permis aux premiers grands tennismen de l'histoire de participer, en passant, aux tournois organisés dans ces pays. Et c'est au gré des incessants déplacements de la coupe Davis en Amérique, en Australie, en Grande Bretagne et un peu plus tard, en France, que les tournois de ces quatre pays sont devenus ce qu'ils sont encore aujourd'hui, c'est à dire «GRANDS »!

Les historiens du tennis ne font commencer l'épopée du grand chelem qu'en 1925. C'est en effet cette année là que le championnat de France devint pour la première fois «international», c'est à dire ouvert aux meilleurs joueurs étrangers. C'est un petit peu court, et s'il est vrai qu'aucun grand chelem - au sens que lui donna en 1938  le journaliste Danzig - ne pouvait effectivement être possible avant 1925, il ne faut pas oublier qu'il existait bien d'autres occasions pour les champions de l'époque de réaliser au moins l'équivalent de cet exploit. Et rappelons qu'il fallait alors trois semaines de bateau pour un voyage en Australie : l'expédition aux antipodes ne pouvait signifier que deux choses pour un tennisman européen ou américain : jouer la coupe Davis, ou avoir la quasi certitude de remporter les championnats internationaux de ce pays! Bien peu tentaient l'aventure.

Avant 1925, un joueur qui gagnait les championnats du monde sur herbe (à Wimbledon), et sur terre battue (à Paris jusqu'en 1923), et qui en plus remportait avec l'équipe de son pays la coupe Davis, ce joueur là méritait bien d'égaler le grand Donald dans les livres d'histoire. Surtout si toutes ces victoires  étaient remportées la même année. Et n'oublions pas les jeux olympiques, qui de 1896 à 1924, accueillirent le tennis, c'était pour les joueurs une occasion supplémentaire de se distinguer.

Alors, si vous le voulez bien, commençons à raconter tout cela. Et nous n'oublierons pas les dames qui, comme les messieurs, ont écrit de bien belles pages de :

La légende 
du 
Grand chelem!


 
 

 .


 .TILDEN 


 .BOROTRA 


 COCHET 


.LACOSTE 


PERRY 

Des idées, des remarques, des suggestions?E-mail
 

Dernière mise à jour : 5 Avril 2000.
Copyright BLANCHE NET communications.
Mars 2000.